Michel Racine est un Président de cour d'assises redouté. Aussi dur avec lui qu'avec les autres, on l'appelle " le Président à deux chiffres ". Avec lui, on en prend toujours pour plus de dix ans. Tout bascule le jour où Racine retrouve Birgit Lorensen-Coteret. Elle fait parti du jury qui va devoir juger un homme accusé d'homicide. Six ans auparavant, Racine a aimé cette femme. Presque en secret. Peut-être la seule femme qu'il ait jamais aimée.

Le cinéma américain nous a habitué aux films judiciaires. Les Français s’y mettent aussi avec L’Hermine. Si le travail d’un juge et d’un groupe de jurés vous intéresse, c’est pour vous. C’est un film qui m’a semblé plus instructif que passionnant. Naturellement, on y ajoute une petite histoire d’amour entre un juge sans cœur et une jurée infirmière qui a été son illumination lors d'un long séjour à l'hôpital suite à un accident. La face de la justice bascule. La beauté de ce film réside dans la perception d'humanité que laissent tous les protagonistes, perception fortement soulignée par leurs faiblesses. Et que dire de Lucchini : magnifique dans son rôle, sans en faire trop, il mérite le prix d'interprétation qu'il a reçu. En résumé, un film chaudement recommandé.