The Elder Scrolls Online Plate-forme : PC Date de sortie : 04 Avril 2014 Editeur : Développeur : Genre : MMORPG Multijoueur : Oui Jouable via Internet : Oui Test par Nic0077/10 La série Elder Scrolls fait son entrée dans le domaine du MMORPG payant. Un choix pertinent ? Il était une fois.The Elder Scrolls Online laisse les joueurs libres de choisir leur propre style de jeu dans cette aventure épique à travers Tamriel. Ils pourront poursuivre des quêtes en solo comme dans les précédents volets des Elder Scrolls, mais aussi explorer un monde immense entre amis, ou participer à des batailles massives en JcJ regroupant des centaines d'alliés et d'ennemis pour sauver l'empire. Après avoir créé votre avatar virtuel, il faudra choisir sa classe (Chevalier Dragon, Templier, Sorcier, Lamenoire) et sa race. Il faut d'ailleurs savoir que plusieurs alliances sont en scène, le Domaine Aldmeri (Hauts Elfes, Elfes des Bois, Khajiits), l'Alliance de Daguefillante (Bretons, Orcs, Rougegardes), et le Pacte de Coeurébène (Elfes Noirs, Nordiques, Argoniens), et que chacune d'entre elles offre une zone de départ différente (ce qui n'est pas anodin). Du classique pour un MMORPG donc, ce qui l'est moins, c'est le système de méga serveur. On retrouve enfin un seul serveur pour l'Amérique du Nord, et un seul pour l'Europe. Fort heureusement, le jeu en ligne est parfaitement stable à l'heure actuelle. L'intrigue nous propulse un millénaire avant les évènements décrits dans The Elder Scrolls V : Skyrim, avec l'arrivée de l'Enfant de dragon, soit juste avant l'avènement de Tiber Septim, premier empereur de Tamriel. Trois alliances se sont nouées à travers le continent, et chacune d'entre elles lutte pour en prendre les rênes. Alors qu'elles se disputent le contrôle de la Cité impérial, des forces plus maléfiques encore se préparent à détruire le monde. Dans ce monde magique, fortement inspiré par la mythologie viking, il vous faudra créer et jouer avec le personnage de vos rêves, du plus noble guerrier au plus sinistre assassin en passant par le plus sombre sorcier. Tout dépendra de vos actions. Le royaume est grand ouvert, au contraire de la population de ce territoire nordique, qui semble replié sur lui-même. Vous pouvez explorer cet univers à votre rythme et relever de brefs défis comme combattre des bandits, préparer des potions, créer des artéfacts magiques ou même convaincre des amis de vous aider. Une fois arrivée au niveau 50, vous pourrez accéder à une zone adversaire pour y réaliser les quêtes, ce qui permet quelque peu de se délivrer du cloisonnement imposé aux trois factions. En groupe, le jeu est naturellement plus intéressant et permet de multiplier les talents pour concevoir des armes, des armures, attaquer des monstres impressionnants, etc. Une option PvP est également de la partie, mais elle passe rapidement au second plan. Comme à l'accoutumée, il faudra toujours s'acquitter d'un abonnement une fois le premier mois passé (12,99€ mensuel). Jouable tant au clavier qu’à la manette, The Elder Scrolls Online demeure néanmoins un MMORPG à l'ancienne. L'artisanat est ainsi très développé, avec six professions possibles (enchanteur, alchimiste, forgeron, ébéniste, tailleur, et cuisinier). Il est d'ailleurs inutile de disposer d'outils particuliers puisque n'importe quel personne sera en mesure de récolter tout type de composants. Une réalisation à la hauteur ?
La direction artistique de The Elder Scrolls Online ne bouleversera pas les amateurs de la saga TES. Le titre affiche des graphismes globalement à la hauteur, avec des décors détaillés (bien que pas toujours très variés), un environnement riche en nuances, ainsi que des effets d'ombres et lumières très crédibles. Les animations sont assez réalistes, et le jeu bouge assez bien en général, malgré un certain manque d'énergie parfois, et des bogues de collision encore très nombreux. L'interface semble très inspirée de Skyrim, et manque ainsi de souplesse pour un MMORPG. On retrouve une boussole qui fait office de mini-carte, une barre de vie, les jauges d'endurance et de magie, ainsi qu'une roue de raccourcis et c'est tout. Le système de combat est lui très classique et s'adapte à tous les publics. Il vous est possible d'alterner entre une caméra à la première personne et à la troisième personne. Un clic gauche sur la souris permet d'effectuer une attaque de base, tandis que maintenir le clic enfoncé permet de lancer des attaques chargées. Le clic droit sert de blocage actif. La barre de compétences laisse apparaître cinq compétences actives et un sort ultime. Les points de compétences obtenus peuvent être répartis dans une multitude de domaines. Certaines fonctionnalités évolueront selon votre fréquence d'utilisation, et les guildes comprenant de nombreux membres (plus de cinquante) auront l'accès à une boutique interne autorisant le commerce entre joueurs. Elder Scrolls oblige, des très jolies compositions sonores accompagnent la progression, à contrario les bruitages sont un peu trop répétitifs. Le scénario est plutôt intéressant, mais il faut savoir qu'il faudra passer de nombreuses heures sur The Elder Scrolls Online pour en tirer sa quintessence. Dès le niveau 10, on pourra se lancer dans le PvP dans la région de Cyrodiil. Il s'agit avant tout d'affrontements de groupes plutôt que des duels en solitaire (jusqu'à deux mille joueurs peuvent se lancer dans la bataille), où vous devrez prendre d'assaut les six forteresses entourant la Cité Impériale. Les donjons sont assez nombreux, et on passe plus de temps à découvrir ce monde virtuel qu'à concourir contre des ennemis. Rappelons au passage que le jeu proposera bientôt une action simultanée sur PC et consoles (les versions PS4 et Xbox One étant attendues en juin), permettant d'associer les forces des différents joueurs. Quoiqu'il en soit, les développeurs ont réalisé un important travail dans leur MMORPG, même si on pourra trouver l'ensemble encore un peu répétitif. VERDICT-The Elder Scrolls Online est un MMORPG qui a un potentiel évident. Guidé par une réalisation technique de bonne qualité, le jeu affiche un gameplay finalement très classique et devrait donc séduire les amateurs d'Oblivion et Skyrim. Reste que le choix d'un abonnement mensuel à l'heure du free to play à foison, risque de diminuer drastiquement sa potentielle cible. |