Du jour au lendemain, James Deakin, publicitaire torontois, et son épouse Amy en viennent à croire qu'ils sont la proie d'un mystérieux inconnu qui les espionne et les manipule : Leur réveille-matin sonne au beau milieu de la nuit, des objets sont déplacés dans la maison, leur auto-radio comporte un disque de musique qui ne leur appartient pas. Le couple est en réalité filmé à son insu à partir d'un véhicule garé près de son domicile. Lorsqu'il n'y a plus personne au foyer, le voyeur s'introduit dans la maison pour placer des caméras un peu partout. Même l'ordinateur personnel contient des fichiers inconnus, et le couple commence ainsi à se disputer sous l'effet de la tension. James commence réellement à s'affoler lorsque Amy disparaît sans laisser de traces. C'est en trouvant son chat mort que James décide de prendre les grands moyens pour la retrouver. Ses suspicions portent sur un ancien camarade de classe qui vient tout juste de réapparaître dans sa vie. Il ne pourra par compter sur la police, totalement impuissante devant cette situation.

Signé par le réalisateur de Cube, 388 Arletta Avenue est un thriller canadien plutôt plaisant de prime abord. L’utilisation de caméras de surveillance pour raconter une histoire n’est pas nouvelle en soi, mais la mise en scène est efficace et créée une tension ainsi qu'un suspense haletant. On pourra toutefois reproche une certaine froideur face à des images parfois très statiques. En outre, le récit n'échappe pas à quelques invraisemblances (comment le voyeur a t-il pu placer autant de micros et caméras en si peu de temps ?) et la direction d'acteurs s'égare parfois. Le personnage principal n'est pas vraiment sympathique, et il est difficile de s'identifier à lui ...