Painkiller marque son retour sur Xbox 360 dans une version repensée de l'original ... Un remake à la hauteur ?Sorti en 2004, Painkiller pouvait être aisément désigné comme l'un des héritiers de Doom. Vous y incarniez Daniel, un tueur de démon à la solde de l'Église. Et autant le dire tout de suite, Painkiller ne faisait pas dans le finesse, oh que non. Le jeu était en effet très sollicitant et très piègeux aussi. Les développeurs de People Can Fly avaient conçu des maps particulièrement cauchemardesques et des ennemis parfois un peu limite, à l'instar des infirmières zombies, ou le bestiaire de Silent Hill mais en nettement plus violent. Contrairement à ce que l'on aurait pu penser, Painkiller Hell & Damnation n'est pas une version remastérisée du premier épisode. C'est d'ailleurs le drame, puisque le développeur, The Farm 51 (NecroVisioN) a repris seulement quelques niveaux de l'original (neuf !), ce qui augure une durée de vie solo fort brève, malgré la présence d'un mode coopératif (à deux) et du classique multijoueurs. Il faut en effet environ trois heures pour boucler la campagne principale, ce qui constitue véritablement le point faible de cette édition, malgré la présence d'une carte supplémentaire (portant le nombre de niveaux à dix donc), exclusif à la version Xbox 360. On retrouve heureusement le sel de l'original, avec des armes également très kitsch. Il y a celle qui permet de clouer des ennemis aux murs, le lance pieux, le fusil à gravité, le Painkiller qui nettoie tout sur son passage, mais aussi des éléments plus conventionnels comme le lance flammes, les grenades, le fusil à lunettes particulièrement utile pour les phases de sniper, le fusil à pompe, etc? On notera cependant l'introduction du Soulcatcher dans cette nouvelle édition, qui lance des lames de scies, et récupère les âmes des monstres. Tout un programme. Une réalisation correcte.Si Painkiller était très élaboré sur le plan technique à sa sortie, on ne peut pas en dire autant de cette édition HD. Le lifting est en effet assez léger, malgré un changement de moteur évident (l'Havok 2.0 ayant laisser la place à l'Unreal Engine 3), et on ne peut pas dire que la conversion sur consoles est arrangé les choses, au contraire certains éléments apparaissent bien moins fins que sur PC. Excepté quelques petits détails, l'animation du jeu est globalement stable, et la maniabilité du soft est irréprochable. L'action à son paroxysme et à l'ancienne (pas de barre de vie qui se régénère automatiquement hein). Les cartes de Tarot sont toujours présentes, et constituent le bonus de fin de niveau. Mais pourquoi cela ? Ces cartes servent tout simplement à améliorer vos capacités et il faudra en récupérer en remportant tous les objectifs. Le mieux reste de les utiliser lors de lourds combats contre les boss (quatre seulement). Côté son, on écoute des thèmes très agréables bien que souvent éclipsés par les bruitages réguliers de vos armes. Les doublages sont assez convaincants, même si là encore, on reste nostalgique face aux nombreux environnements manquants dans cette version ... VERDICT-Painkiller : Hell & Damnation est un titre avant tout conseillé aux amateurs de FPS rustres. Cette nouvelle édition ne séduira sans doute pas les fans de la première heure, car l'aventure solo a été passablement allégée. Malgré l'introduction d'un mode coopération, et une réalisation correcte, on préfèrera sans détour retourner sur l'antique Black Edition ... |