Un retour gagnant ?

Lancé en 1988 sur Amiga, Atari ST, Commodore 64 et Amstrad CPC, Carrier Command a longtemps été oublié. L'intrigue évolue dans l'univers Gaea, créé par l'écrivain John Varley : Après 35 années d’hibernation, un équipage se réveil au cœur d’un conflit entre l’United Earth Coalition (la Coalition Terrestre) et l’Asian Pacific Alliance (APA). La guerre, terrienne à l’origine, s'est propagée sur le planétoïde Taurus, première colonie humaine installée hors du système solaire. En charge de l'équipage et aux commandes d'un gigantesque porte-avions, vous devez prendre d'assaut Taurus, vaste archipel de trente-trois îles. Dans la bataille, vous devez déplacer votre porte-avions, évaluer les forces en présence et lancer l’assaut. Vous pouvez laisser les combats se résoudre automatiquement ou bien prendre part directement à l’action lors de passages FPS terriblement scriptés. Dans les airs, sur terre ou en mer, dans la peau d’un soldat, vous dirigez alors les Walrus (chars d’assaut amphibie), les Mantas (drones de combat) pour combattre les unités adverses et vous assurer de la victoire. Une fois une île capturée, vous pourrez la spécialiser en exploitations minières, en bases de défense, ou bien en usine.

Hélas, Carrier Command : Gaea Mission est loin d'atteindre ses ambitions. Outre une intelligence artificielle pas des plus palpitantes, la réalisation technique est plutôt archaïque. Le graphisme manque d'éclats, malgré des effets de lumières assez réussis,  les environnements ne sont pas très élaborés, et surtout, le jeu est infesté de bogues d'affichages en tous genre (et de ralentissements). Vous pourrez découvrir des  changements météorologiques en temps réel et des cycles jour et nuit correctement gérés, et une prise en main assez arcade. Le mélange action/stratégie aurait pu séduire si l'intelligence artificielle avait été un peu plus remuante. Le jeu dispose de deux modes de jeu : Une campagne solo scénarisée et des escarmouches à la difficulté entièrement paramétrable. De quoi offrir une durée de vie particulièrement longue, malgré l'absence étonnante de multijoueurs. Enfin, la bande son s'avère très soignée, et les compositions sont assez épiques. Les doublages sont dans les tons, et les bruitages assez corrects.