Lollipop Chainsaw
Plate-forme : PlayStation 3
Date de sortie : 15 Juin 2012
Résumé | Test Complet | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
Action/Aventure
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Nic007


7/10

Lollipop Chainsaw vous propose de suivre les aventures d'un pom-pom girl qui a du répondant, sous l'égide de Suda 51.

High School Romero.

Développé par Grasshopper, Lollipop Chainsaw est une production très originale, une coutume pour le studio japonais déjà à l'origine de No More Heroes ou Shadow of the Damned. Pour ce titre, les équipes de Suda 51 ont fait appel à James Gunn, scénariste et réalisateur d'Hollywood (L'Armée des Morts) pour raconter l'histoire de Juliet Starling, une pom-pom girl détonante. Alors qu'elle se prépare à fêter ses dix-huit ans (rappelons que la majorité est à vingt-et-un aux États-Unis), les étudiants du lycée de San Romero sont brusquement transformés en zombies. Ô surprise, la pulpeuse blonde est en réalité une chasseuse de morts-vivants aussi à l'aise avec la tronçonneuse que ne l'était Buffy avec les pieux. Son petit ami Nick n'a pas cette chance : Mordu par un zombie, il se sait condamné. Juliet décide alors d'employer la manière forte et de le décapiter ! Contre toute-attente, Nick survit (du moins sa tête), et accompagnera Juliet durant toute son odyssée, accroché à sa ceinture !

Le gameplay rappelle fortement No More Heroes, avec une progression très scriptée et des niveaux constitués d'une succession de couloirs. Le bestiaire est heureusement très varié, et chaque niveau se terminera par un affrontement contre un boss. Ces derniers sont tous membres d'un groupe de rock gothique, ce qui promet des situations très cocasses. Mais n'allez pas croire que le jeu se destine à tout un chacun. Au contraire, le jeu est excessivement gore et malsain, malgré un protagoniste principal au design sucré et un humour omniprésent.  On retrouve par ailleurs une gestion intelligente du cel shading (processus donnant un aspect cartoon) et des couleurs toujours très saturées. Les effets spéciaux donnent du volume à l'ensemble et crée un univers pour le moins original. Certes, certaines textures apparaissent limitées, et la gestion des collisions n'est pas un modèle du genre. Contrairement à son ainé, Lollipop Chainsaw ne permet pas d'évoluer dans un monde ouvert, ni d'effectuer quelques tâches ingrates. En lieu et place, vous devrez effectuer des séquences délirantes telles que sortir d'un labyrinthe qui effraierait littéralement Pac-Man,  jouer au basketball avec des têtes de zombies, ou bien guider la tête de Nick greffée sur un corps zombifié. Les QTE (ou actions interactives) sont dans la partie, cela va de soi, et on retrouve le système de roulette propre à Grasshopper (celui-ci permettant de déclencher un coup spécial aléatoire).

Une réalisation à la hauteur ?

Graphiquement parlant, Lollipop Chainsaw nous offre deux visages. Sur le plan purement technique, on ne peut pas dire que le résultat soit très brillant, avec des environnements souvent très sombres et avares en détails. D'un point de vue artistique en revanche, le rendu est très convaincant, avec des niveaux extrêmement variés, et un bestiaire pour le moins surprenant. La jouabilité s'avère être une très bonne surprise, avec des contrôles accessibles et beaucoup moins rigides qu'à l'accoutumée, malgré une caméra un brin récalcitrante. La tronçonneuse pourra être customisée au cours de la partie, et vous pourrez acquérir de nouvelle techniques de combat dans la boutique.  A noter qu'une compatibilité avec le PlayStation Move est à l'étude, ce qui apporterait une immersion supplémentaire (Juliet animant la tronçonneuse comme Travis le sabre).

La bande son  s'avère très bien réalisée, avec des thèmes parfois fort surprenants. La musique transmet toutes les contradictions de Lollipop Chainsaw. Tantôt sérieuse, elle part bien vite dans des accélérations traduisant les délires psychotiques du jeu de Grasshopper. Le doublage américain est plutôt réussi,  et l'humour parfois situé en dessous de la ceinture. Point le plus regrettable, avec six niveaux, la durée de vie ne dépassera pas les cinq heures, ce qui demeure assez bref, surtout qu'aucun mode multijoueur ne répond à l'appel. Il est naturellement possible de débloquer de nombreux suppléments, et de participer à l'option Défi (Course aux Médailles, Score, Contre-la-Montre). La difficulté d'ensemble demeure assez peu élevée et les temps de chargement  s'avèrent trop fréquents, ce qui a tendance à hacher un peu le rythme.

VERDICT

-

Lollipop Chainsaw est une production atypique sur consoles. Avec son style visuel unique, et les délires permanents de Suda 51, nous retrouvons un jeu d'action à la fois violent et amusant dans la veine de No More Heroes. Un jeu de qualité sans nul doute, à la technique certes imparfaite, et qui ne souffre que d'un réel défaut : Une durée vie bien trop courte.

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