I Cannot Reach You (Kimi ni wa Todokanai) est un manga toujours en cours de parution au Japon et qui a connu neuf tomes à ce jour aux éditions Media Factory. Kakeru et Yamato sont amis d'enfance. Alors que Yamato obtient de bonnes notes et est attirant, Kakeru réussit mal à l'école et a l'air tout à fait normal. Jusqu'à présent, Kakeru le considérait simplement comme un bon ami, mais un jour, les paroles de Yamato gâchent leur amitié...

Les amitiés d'enfants et d'écoliers qui deviennent un jour plus nombreuses sont en fait une vieille habitude dans les histoires de boys love. Et à cet égard, « I Cannot Reach You » semble tout d'abord assez peu novateur. Yamato et Kakeru sont des amis proches depuis longtemps, même s'il y a un monde entre eux, car l'un est un surdoué très apprécié, tandis que l'autre est plutôt du genre moyen. Cependant, il s'avère que Yamato est en quelque sorte plus intéressé par son ami qu'auparavant. Kakeru en est troublé et se pose beaucoup de questions, même s'il n'ose pas en parler à Yamato. Et cela ne s'améliore pas lors d'une sortie scolaire, mais s'aggrave plutôt, de sorte que la situation s'envenime. C'est toujours un moment de tension lorsque l'histoire est racontée du point de vue d'un seul personnage et que celui-ci, tout comme le lecteur, peut se demander ce qui se passe réellement dans la tête de l'autre et que celui-ci ne peut peut-être pas dire. L'intrigue reste en tout cas dans le quotidien, elle n'éclate pas dans des bêtises étranges ou ne devient pas kitsch. Au lieu de cela, l'artiste continue d'examiner la vie mentale de Kakeru, qui ne semble pas vraiment savoir quoi penser de tout cela. Malheureusement, il n'y a pas non plus de discussion, si bien que le crépitement entre les deux personnages grandit et que les malentendus s'accumulent peu à peu. L'ensemble reste toutefois à un niveau très juvénile. Dans l'ensemble, la série continue de se distinguer par le fait que l'artiste aborde la relation d'un point de vue très sérieux, en essayant de décrire les sentiments qui se développent de manière crédible et réaliste, sans précipiter les choses. La finesse des dessins vient également appuyer cette démarche.