Fritz (Holt McCallany) et Doris Von Erich (Maura Tierney) ont quatre fils ensemble : Kevin (Zac Efron), Kerry (Jeremy Allen White), David (Harris Dickinson) et Mike (Stanley Simons). Leur premier enfant - également un garçon - est décédé en bas âge ; depuis, la famille croit à une malédiction. Le chef de famille n'a pas eu la chance de faire une grande carrière sportive, mais Fritz veut maintenant que ses fils réussissent en tant qu'athlètes. C'est ainsi qu'ils montent peu à peu sur le ring en tant que catcheurs. Mais à l'exception de Kevin, qui se marie avec Pam (Lily James), future vétérinaire, et a deux enfants avec elle, les hommes ne trouvent pas le bonheur privé et professionnel.

Le scénariste et réalisateur canadien Sean Durkin (né en 1981) a créé avec son premier long métrage « Martha Marcy May Marlene » (2011) un drame oppressant sur une jeune femme qui quitte une secte et se réfugie chez sa sœur aînée. Dans l'œuvre qui lui a succédé, « The Nest » (2020), il a montré une famille aisée vivant dans un vieux manoir. Les deux œuvres se caractérisent par une atmosphère inconfortable, qui crée une certaine ambiance de thriller et d'horreur, sans toutefois s'engager clairement dans ces voies du genre. Dans « The Iron Claw », on retrouve également ces sous-entendus d'étrangeté. L'intrigue est basée sur une histoire réelle et raconte la dynastie de catcheurs Von Erich, composée des parents et de quatre fils. Le film capture le dysfonctionnement familial - les attentes du père (ainsi que la pression qui en résulte), l'indifférence de la mère face aux besoins du jeune quatuor et enfin le comportement (auto)destructeur des quatre frères. L'entraînement et les combats sur le ring sont saisis de manière impressionnante par le cameraman Mátyás Erdély (« Son of Saul »). La prétendue malédiction familiale qui pèserait sur les Von Erich est un danger qui rôde dans les images. Ici, les tragédies se produisent souvent de manière marginale, ce qui les rend d'autant plus inévitables. Zac Efron, connu pour la série « High School Musical » (2006-2008) et de nombreuses productions comiques grand public comme « Bad Neighbors » (2014) et « Baywatch » (2017), a déjà prouvé à plusieurs reprises par le passé qu'il pouvait également convaincre dans des rôles sérieux (par exemple en 2012 dans « The Paperboy ») ; dans « The Iron Claw », il livre la meilleure performance de sa carrière jusqu'à présent. De même, Jeremy Allen White (« The Bear »), Harris Dickinson (« Triangle of Sadness ») et le reste de la troupe jouent de manière très attachante.