La bande dessinée Bot-9 dépeint un monde pollué. Le niveau de l'eau a augmenté, mais les humains, tels qu'ils sont, et pas nécessairement aussi sages qu'ils le pensent, continuent à extraire les derniers éléments de l'environnement en pêchant sans discernement et en déversant des déchets dans les mers et les océans. Sur un rocher élevé vit un ingénieur âgé et handicapé qui, à l'aide d'un seau et d'un système de cordes et de blocs, pêche dans l'eau des créatures marines et diverses pièces métalliques utiles à ses inventions. La dernière prise lui apporte les deux. Après avoir terminé la combinaison automatique, il y place le poisson qu'il a pêché et envoie son invention dans le monde. Lui-même, à cause de l'absence d'une jambe, n'est même pas capable de descendre, mais pour une raison quelconque - inconnue des lecteurs jusqu'aux dernières images - il envoie d'autres robots dans le monde. En chemin, notre personnage principal croise plusieurs de ses prédécesseurs qui n'ont pas réussi à aller bien loin. Le robot et le poisson affrontent un monstre mutant (vraisemblablement dû à la pollution) ou de féroces amateurs de sushis pour finalement atteindre l'objectif programmé par l'ingénieur. Il vous faudra découvrir les détails par vous-même.

Un avantage indéniable des bandes dessinées muettes est qu'elles permettent d'initier les enfants à ce média dès leur plus jeune âge. Une bande dessinée sans bulles est un défi pour l'auteur, car ce type de récit sans paroles doit être bien raconté, mais Laufman réussit l'épreuve. Ce type d'article est toujours un divertissement pour un adulte, car chaque lecture partagée sera légèrement différente, car il est impossible d'utiliser exactement les mêmes mots. Au bout d'un certain temps, le lecteur mineur sera déjà capable de raconter l'histoire lui-même, ce qui augmente les chances qu'il attrape le virus de la bande dessinée et qu'il ne se tourne plus vers les stimulants à l'avenir, parce qu'il ne pourra pas se les offrir tout en achetant des bandes dessinées. L'idée de combiner un poisson à une combinaison spatiale peut également rappeler la saga de jeux vidéo "Earthworm Jim", où c'est un ver de terre qui se retrouve équipé d'une combinaison futuriste et peut ainsi se battre. Ici, nous ne ne sommes pas dans le même type de catastrophe, bien que les terres et les océans que le poisson visite sont des lieux issus de catastrophes écologiques. Rybka observe les animaux et les personnes qui doivent s'adapter à de nouvelles conditions. Qui ont trouvé une nouvelle voie, qui n'abandonnent pas.  Derek Laufman a un superbe style de dessin animé, les couleurs sont magnifiques.