Boy's Abyss (Shounen no Abyss) est une série toujours en cours de parution au Japon et qui a connu quatorze tomes à ce jour aux éditions Shueisha. Reiji Kurose mène une vie aussi morne que la ville dans laquelle il vit. C'est pourquoi il n'a pas encore réfléchi à son avenir et ne sait même pas s'il doit faire des études, d'autant plus que sa mère l'élève seule. Mais voilà qu'entre dans sa vie une femme mystérieuse qui le fascine immédiatement et le séduit même. Officiellement, c'est une idole admirée par beaucoup, mais en coulisses, c'est une femme déchirée, aux pensées sombres. Y a-t-il de l'espoir dans la vie ? Y a-t-il une lumière qui nous attend ? C'est le début d'une série de rencontres entre garçons et filles qui reflète le "maintenant".

Reiji Kurose vivait "simplement" sa vie, lié à la ville et à sa famille. Il a tenté de se suicider en tête-à-tête avec une idole, Nagi Aoe, mais cela sera une expérience infructueuse. Une amie d'enfance, Tchako, qui s'inquiète de sa santé lui promet alors de quitter la ville à ses côtés. Mais sa professeure principale veut lui permettre de faire des études et persiste dans ses intentions, tandis que sa mère demeure très envahissante et très dépendante de lui. L'abysse s'empare même de la ville et s'agrandit peu à peu, tellement qu'il semble aspiré même les gens eux-mêmes. Y a-t-il un espoir pour la vie du garçon ? Y a-t-il de la lumière à l'horizon ? Le cinquième chapitre d'une histoire de rencontre entre un garçon et une fille à la fin du monde qui reflète "un présent" actuel. Cette histoire a commencé avec un garçon déprimé par sa situation d'impuissance dans une ville de province, et avec une femme venue de l'extérieur. C'était la rencontre d'un garçon et d'une fille, mais dans ce volume cinq, on a l'impression que le vrai coupable montre enfin son visage visqueux. Et Gen, qui semblait n'être qu'une brute qui profitait de son statut de parent, a été le plus désespéré en essayant de sauver Reiji. Les parents et les professeurs, qui au début semblaient vouloir aider Reiji, lui font le plus grand mal. Ce sont eux qui en sont le plus inconscients. Dans un sens, c'est un paysage d'enfer. Et nous avons hâte de voir comment l'auteur va dépeindre le secret de l'enfant lui-même, qui n'a pas encore été révélé. Nous avons vu des facettes inattendues de chaque personnage. La dernière scène est rafraîchissante et optimiste, mais ça ne peut pas continuer comme ça. Peut-être que le niveau des images choquantes baisse un peu (même si la professeur rigole comme une folle dans la voiture) mais en termes d'intensité, de morbidité et de virages fous ça ne baisse pas du tout. Le passé pèse lourd, l'abîme a toujours été présent. Boy's Abyss regorge de personnages qui ont des relations super toxiques et c'est ce qui provoque l'ajout de son intrigue, puisque tout est détruit au fur et à mesure que les liens entre les protagonistes sont découverts au grand jour. L'impression d'être pris au piège pousse facilement les personnages dans leurs retranchements. Si vous parvenez à créer le désespoir avec succès et de manière naturelle, il ne vous reste plus qu'à ajouter un peu d'espoir. Le salut réside dans sa présence. Plus la source est basse, plus la lueur d'espoir est brillante. La représentation du processus de descente des personnages dans l'obscurité est caractéristique. La même composition est répétée. Le personnage qui entre dans l'obscurité évacue ses frustrations quotidiennes dans une bulle de discours d'une page, en marmonnant. Puis, deux pages de noir absolu. Cela se passe dans le cadre d'une relation individuelle fermée. Quelqu'un devient le catalyseur, et les ténèbres intérieures de quelqu'un d'autre apparaissent au grand jour. Cela se répète. Et la relation fermée qui existait à l'origine dans la campagne commence à se dérégler.