Boy's Abyss (Shounen no Abyss) est une série toujours en cours de parution au Japon et qui a connu treize tomes à ce jour aux éditions Shueisha. Reiji Kurose mène une vie aussi morne que la ville dans laquelle il vit. C'est pourquoi il n'a pas encore réfléchi à son avenir et ne sait même pas s'il doit faire des études, d'autant plus que sa mère l'élève seule. Mais voilà qu'entre dans sa vie une femme mystérieuse qui le fascine immédiatement et le séduit même. Officiellement, c'est une idole admirée par beaucoup, mais en coulisses, c'est une femme déchirée, aux pensées sombres. Y a-t-il de l'espoir dans la vie ? Y a-t-il une lumière qui nous attend ? C'est le début d'une série de rencontres entre garçons et filles qui reflète le "maintenant".

Chako fait la connaissance de Nagi qui, pour des raisons, a deux fois plus de... deux personnalités qu'avant. Chako demande à Nagi de ne pas pousser Reiji au suicide, c'est pourquoi Nagi coupe maintenant quasiment tout contact. Gen pisse sur Reiji car il veut quitter la ville, c'est pourquoi il montre à Reiji que sa mère semble rencontrer le père de Gen et... faire des trucs interdits aux moins de 18 ans depuis des années... mais pas par amour... oui ne me demandez pas. Reiji demande conseil à Mme Shiba et est contraint de renoncer à sa relation avec elle. Elle invite alors la maman à une discussion à l'école, qui se révèle même positive pour Reiji. Sa mère découvre que Reiji voulait se suicider et s'enflamme alors pour mourir elle aussi... Elle s'en prend aussi à son fils... oui oui... Chako rencontre Reiji, qui s'en prend d'abord à lui... oui oui... Et l'institutrice est devenue une harceleuse, ce qui est une des meilleures choses. En théorie, c'est Mme Shiba que l'on apprécie le plus, mais ce qui énerve, c'est que sinon tous les autres personnages... même la mère s'en prend aussi à Reiji. Pourquoi toutes les individualités féminines de ce manga doivent-elles se jeter sur le protagoniste ? Meilleure amie, d'accord. La prof, ça va aussi, c'est limite, mais ça va. Mais la mère ? Ça donne vraiment une impression de dégoût à la lecture. De la même manière, ça paraît forcé et sombre et non plus naturel, comme si quelqu'un devait le rendre compulsivement plus adulte, avec des moyens comme le sexe et le rendre sombre, comme le fait que la maman veut maintenant mourir aussi. Jusqu'à présent, l'échafaudage de vraisemblance et de suspension de l'incrédulité tenait mais là, il commence à vaciller un peu... est-il possible que tout le monde soit fou et qu'il n'y ait jamais de joie ? Et que tout le monde doive se défouler en allant se coucher ? On apprécie le concept de la ville qui vous "attire" et vous jette dans l'abîme, mais ça tourne un peu trop autour du sexe et du protagoniste, il manque peut-être la variété qui éviterait ce soupçon de répétitivité. Voyons comment ça continue.