Scénario : Fred Duval et Michel Bussi
Dessin : Noë Monin
Couleurs : Sedyas
Le 5 avril 1514, une belle et noble dame dépose un nouveau-né devant les portes du du Clos Lucé, à Amboise. L’enfant n’a pas de nom, mais il porte un collier en or, preuve de sa haute naissance. Deux ans plus tard, Léonard De Vinci s’installe au château et décide de s’occuper du petit Cinq Avril et lui apprend tous ses trucs. “Je ne t’ai pas choisi par hasard, Avril. Je te confie tous mes secrets. Prends-en soin - de ce que tu en feras dépend la vie de millions d'âmes sur cette terre. Tu en sauras plus le jour de tes 18 ans!”. Évidemment, l'histoire débute le jour de l’anniversaire d’Avril; son monde s'écroule et, en bon représentant de la science, il doit fuir l'inquisition, résoudre des énigmes, et retrouver sa vraie identité.
Si vous ouvrez cette BD, vous entrerez dans un univers de capes et d'épée, de mystères, de complots... le tout saupoudré d'un peu d'histoire, de Renaissance, de culture bretonne et vous sentirez que le génie du Clos Lucé, n'est jamais bien loin. Ce n'est que le premier tome et nous avons déjà hâte de découvrir la suite. Tout est bien équilibré, le rythme est prenant, on ne s'ennuie jamais. On ne se noie pas sous les détails, les dates ou les informations superflues et le suspens est bien mené. Les personnages sont tous très précis et bien plus profond qu'il n'y parait au premier coup d'œil. Finalement, on regrette presque que sa lecture soit si rapide. Pour un premier tome, nous avons toutes les clefs pour attendre avec impatience la suite et poursuivre les aventures mystérieuses de ce (presque)h éros très attachant ! Le graphisme est un régal pour les yeux et l'intrigue un délice pour l'esprit ! Le travail de nos trois auteurs et illustrateurs nous laisse présager une très belle saga. Avril est moitié MacGyver, moitié D’Artagnan, et ses aventures de cape et d'épée sont un cocktail de road trip champêtre, intrigues de palais, aventures romantiques et/ou rocambolesques, et démonstrations pratiques des inventions de Léonard. Il y a des traces d’humour ici et là, surtout dans l’art de Monin, qui rappelle “La Route d'Eldorado”.
VERDICT
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Somme toute, c’est le début d’une série d’aventures historiques qui ne se prend pas au sérieux, au cheval entre une cible jeunesse et un public plus averti. Si vous cherchez une histoire entre fiction et réalité, n'hésitez pas.