Nobody Plate-forme : Blu-Ray Date de sortie : 03 Novembre 2021 Editeur : Développeur : Genre : film Multijoueur : Non Jouable via Internet : Non Test par Redaction8/10 Réalisé par Ilya Naishuller. La vie de l'employé Hutch Mansell (Bob Odenkirk) se déroule généralement selon une routine bien rodée et sans surprise. Après s'être levé, il prend son petit-déjeuner, dit au revoir à sa femme Becca (Connie Nielsen) et à ses deux enfants, puis se rend au travail. Mais un jour, le monde jusque-là bien ordonné de Hutch s'écroule, car après un cambriolage, il est vivement critiqué, en particulier par son fils, pour ne pas être intervenu quand il en avait la possibilité et avoir ainsi permis aux cambrioleurs de s'enfuir sans être inquiétés. Cependant, même sa famille se trompe sur Hutch, car derrière la façade, l'ancien lui se révèle lentement mais sûrement lorsqu'il retrouve les cambrioleurs et tente de les faire payer. Sur le chemin du retour, Hutch, toujours en colère, se heurte à une bande de semi-drogués, avec lesquels il commence à se battre lorsqu'ils le provoquent, ce qui le conduit à frapper tous ses agresseurs à l'hôpital. Tandis que Hutch tente de se reconstruire une façade de normalité, ses actions ne passent pas inaperçues, car l'un des jeunes est le frère de Yulian (Aleksei Serebryakov), un chef de gang localement célèbre qui blanchit de l'argent au nom de la mafia russe. Excédé, il envoie ses propres hommes à la poursuite de Hutch, qui ne tarde pas à voir sa famille dans le collimateur des gangsters. Mais Yulian sous-estime également son vis-à-vis et s'étonne, tout comme ses hommes, car Hutch se défend et fait désormais la chasse à l'empire du gangster. Alors que dans les années 80, les héros d'action se définissaient surtout par leurs muscles endurcis ou leur attitude macho, à l'époque moderne, ce sont plutôt ces personnes qui paraissent normales à l'extérieur qui, surtout si l'on menace leur famille ou leurs souvenirs de celle-ci, se révèlent être des adversaires tout à fait dangereux et qui, dans leur quête de vengeance, envoient des armées entières de ces derniers dans l'au-delà. Ce principe est bien connu de David Leitch et Derek Yolstad, puisque l'une de leurs premières collaborations, John Wick, était basée sur ce principe et continue à remplir les caisses aujourd'hui. Dans le cas de Nobody, réalisé par Ilya Naishuller (Hardcore), connu jusqu'à présent surtout pour sa musique de film, la formule des deux hommes, qui interviennent ici en tant que scénariste et producteur, est quelque peu reformulée, ce qui est dû d'une part à des ingrédients connus, mais aussi à leur acteur principal. Dès les premières minutes, le passé de Naishuller en tant que réalisateur de clips musicaux est évoqué, puisqu'elles résument en quelques courtes séquences seulement la monotonie du quotidien chez les Mansell. C'est cette façade de normalité, où tout n'est certes pas parfait (Hutch oublie toujours de sortir les poubelles), mais qui place quelqu'un comme Hutch dans un milieu de classe moyenne comme seul Hollywood peut encore en imaginer. Cette routine feinte, dont les premières fissures apparaissent au bout de quelques instants, sert une fois de plus de contraste délibéré avec l'action, le chaos et, surtout, la brutalité vers laquelle Nobody se dirige. Comme les participants derrière la caméra ne sont pas des novices dans le genre, les amateurs d'action peuvent s'attendre à quelques séquences vraiment superbes dans Nobody. La composante physique est particulièrement importante ici, les combats et les échanges de coups de feu exigent beaucoup de Hutch, ce qui se voit toujours dans l'interprétation d'Odenkirk. Rien que le premier combat dans le bus devrait certainement être l'une des meilleures scènes d'action de cette année, non seulement pour les acteurs, les cascades et la chorégraphie, mais aussi pour le montage de William Yeh et Evan Schiff. VERDICT-"Nobody" ne réinvente peut-être pas le genre de l'action, mais il vaut la peine d'être vu rien que pour son acteur principal. On sent chez les participants le plaisir de jouer ainsi que l'expérience du genre, ce qui fait de "Nobody" un bon film de divertissement. |