Scénario : Zidrou
Dessin : Jordi Lafebre
Couleurs : Jordi Lafebre et Mado Pena
Décembre 1979. Alors que Noël approche, la famille Faldérault connaît une fin d'année compliquée. La mère (Madeleine) déteste son travail de vendeuse dans un magasin de chaussures tenue par l'acariâtre Madame Delmotte, le père (Pierre) a quant à lui reçu une proposition de la maison d'édition Edirol : reprendre la populaire série Zagor, dont il s'est depuis longtemps lassé, car l'auteur Garin est très malade. Du côté des enfants, Louis vit sa crise d'adolescence, Julie-Jolie est stressée par les révisions de ses examens (elle veut devenir avocate), Nicole a décidé de faire un régime et Pépette demeure toujours aussi facétieuse. Afin de se changer les idées, la famille décide d'aller passer les fêtes de fin d'année au soleil. A l'exception de Julie qui reste seule à Mons, toute la famille embarque dans dans Mam'Zele Esterel, la fameuse 4L rouge de 1962. Pourtant Louis a d'autres projets en tête, c'est à dire assister au concert des Pink Floyd à Londres. Profitant d'un arrêt sur la route, il file (à l'anglaise forcément) à bord du camion d'une néerlandaise. Les vacances s'annoncent mouvementées !
Ce cinquième tome des Beaux Étés se déroule quelques mois avant le quatrième volume et en plein hiver qui plus est. Ce changement de saison n'est pas qu'esthétique, il apporte également de nouveaux thèmes profonds, tels que la solitude, la maladie, le courage, ou encore l'abnégation. Le récit est l'occasion de faire remonter un certain nombre de souvenirs à la surface, et de partager un petit moment de vie familial avec le lecteur. Le scénario se veut un peu plus sérieux que les précédents opus, moins jovial peut être mais toujours avec une dose d'optimisme et un regard tendre sur le quotidien. Le scénario de Zidrou est bien mené et intègre de nouveaux seconds-rôles décapants, tandis que les dessins de Lafebre s'avèrent très dynamiques et empreint de nostalgie. On notera également une "bande-son" très éclectique forcément inspirée de l'époque et une série de rencontres farfelues. Pour ceux qui n'auraient pas lu les tomes précédents, pas d'inquiétude. Les histoires se suivent mais il n'est pas nécessaire d'avoir le début pour comprendre les tenants et les aboutissants de l'album. A noter que ce tome cinq se clôture par une courte nouvelle illustrée intitulée "la maison qui rêvait de partir en vacances". Mam'Zele Esterel étant en panne, la famille Faldérault ne peut pas partir en vacances sauf si la maison veut bien se mettre à voler.
VERDICT
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Ce tome cinq de la série Les Beaux Étés s'avère plus sérieux que les précédents, mais la bande dessinée se conclut dans la joie et la bonne humeur. L'ouvrage met du baume au cœur et comporte une touche nostalgique très attachante. Une véritable bouffée d'air frais qui vous fera quitter la grisaille de la société actuelle.