Scénario : Raule
Dessin : Juan Luis Landa
XVIe siècle. Le vieillissant Nostradamus a formé une brigade de jeunes disciples (Arthus Trivium, Angélique et Angulus Dante) destinée à mener les enquêtes que ni les scientifiques ni l'Église ne peuvent résoudre. Ses envoyés vont ainsi se trouver face à une menace particulièrement inquiétante dans une France qui ne sait pas encore vers quelle destination aller (la conservatisme ou le progrès ?). Malgré son âge, Nostradamus n'a en rien perdu son talent de prédictions (il annonce le destin qui attend le roi), mais craint de plus en plus pour sa vie. Aussi, il commence à consigner dans un ouvrage le résultat de ses visions qui devront être révélées au monde après sa disparition. Dans ce troisième volume de la saga, Angélique Obscura et Angulus Dante se rendent à Paris pour retrouver la trace d'une jeune femme disparue en pleine séquence de portrait chez le maître Antoine Caron. La victime se trouve en réalité au sein d'une peinture maléfique, et Gabrielle n'hésitera pas à pénétrer dans cette autre réalité pour lui venir en aide. Pendant ce temps, Arthus Trivium et César partent pour Cucuron où une mystérieuse pluie rouge (de sang ?) s'est abattue sur la ville. Arthus essaye de rassurer la population, mais il sera bientôt fait prisonnier par les femmes d'un lieu où il n'y a plus aucune trace d'un homme.
Les dessins de Juan Luis Landa sont tout bonnement magnifiques et illustrent avec talent ce conte de capes et d'épée baroque. La mise en couleurs suit le même destin, avec des tons verts troublants, passant pas des roses sensuels, ou des gris bleutés inquiétants. La mise en scène comporte quelques surprises de taille, notamment à Obscura, cet univers en trompe-l'œil (tout comme la couverture de ce troisième tome). Beaucoup d'interrogations subsistent dans cet épisode, mais le scénario de Raule (connu dans l'Hexagone pour les séries "Jazz Maynard" et "Isabellae") tient incontestablement en haleine et l'auteur procède à quelques flashbacks permettant d'en apprendre davantage sur les parents d'Arthus, mais aussi sur la rencontre entre Michel de Nostre-Dame et Leonardo de Vinci.
VERDICT
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Un nouveau début de diptyque très prometteur pour Arthus Trivium. Cette histoire de cape et d'épée avec un brin de magie et d'obscurantisme, mais aussi d'humour noir, évoluent à présent sur deux fronts pour ne pas dire dans deux réalités. L'aventure présente des rebondissements importants, et la partie graphique est une véritable merveille.