Suite au succès retentissant des récits de *Les Aventures de Red Sonja*, initialement publiés en 1975 et 1976 dans la collection Marvel Features Presents, la séduisante bretteuse a enfin sa propre série. Ce second volume présente, outre les aventures classiques de *Red Sonja : La Diablesse à l'Épée*, parues de janvier à juillet 1977, une préface de l'auteur Roy Thomas qui, avec la collaboration de Clara Noto, a une fois de plus imaginé des aventures spectaculaires dans l'univers de l'heroic fantasy. Et la revoilà, l'intrépide guerrière hyrcaine et mercenaire à la chevelure rousse flamboyante. Non seulement elle sauve la vie d'une licorne, mais elle affronte aussi la cruauté des citadins décadents et combat des démons. Elle s'aventure dans des temples antiques et oubliés, dans des lieux qui feraient trembler même les hommes. Pendant un court instant, elle a un compagnon à ses côtés. Mais Sonja refuse de s'attacher à un lieu ou à une personne ; ce moment n'est pas encore venu.

Alors que le premier volume de l'édition complète contenait des histoires déjà parues dans une autre série, celui-ci se concentre véritablement sur les aventures de Red Sonja, qui a obtenu sa propre série en 1977, principalement écrite par Roy Thomas et Clara Noto. Les aventures étaient illustrées par le légendaire Frank Thorne. Une fois de plus, Sonja voyage seule. Elle se souvient parfaitement de ses rencontres avec Conan, mais leurs chemins ne se croisent plus pour l'instant. Elle vit alors ses propres aventures, qui pourraient au premier abord ressembler à des contes de fées. Après tout, elle doit affronter les mêmes forces démoniaques que le Cimmérien. Il est peut-être dans la nature des artistes de les saisir plus rapidement, mais au moins l'héroïne sait se libérer par sa propre force. Et finalement, elle sauve même la vie d'un homme, en arrachant son compagnon d'un jour au danger. Et, comme on peut s'y attendre de sa part, il n'y a aucune connotation érotique. Cela confère à l'histoire une saveur particulière, surtout à une époque où les héroïnes indépendantes sont encore très rares. Bien que le portrait de Sonja soit stéréotypé et que de nombreux éléments semblent dépassés, il ne faut pas oublier que cela est dû à l'époque et que le mouvement féministe commençait tout juste à apporter des changements dans l'art populaire.