Le grand retour du Samuraï.

Lancé en 1997 sur PC, Shadow Warrior revient donc dans une nouvelle édition. Il ne s'agit pas vraiment d'un remake de l'original, mais d'un reboot (à l'instar de Painkiller : Hell & Damnation) où les développeurs ont repris les éléments clés de l'original, à savoir son humour, son bestiaire original, son côté irrévérencieux parfaitement assumé, son armement surprenant, et surtout un level design délicieux. Le scénario a lui beaucoup évolué : Engagé par Zilla Enterprise pour retrouver un katana antique (le Nobitsura Kage), Lo Wang se retrouve au beau milieu d'une invasion démoniaque en plein cœur du Japon. Pour stopper cette attaque, il vous faudra rassembler trois morceaux d'un sabre légendaire dont la lame est connectée aux Dieux anciens d'un autre royaume qui prévoient de détruire le monde. Cela étant, certains joueurs risquent même de trouver le mode facile compliqué. Il est vrai que les standards ont beaucoup baissé en quinze ans.

Vous disposez pourtant d'un compagnon de route, un démon résidant dans un masque, qui lancera énormément de piques durant la partie. Si le titre était proposé en anglais sur Steam à son lancement, cette version PS4 éditée en boîte par Bandai Namco Games profite d'emblée de sous-titres en français, heureusement car les jeux de mots sont extrêmement nombreux durant la partie. Outre les traditionnelles armes à feu, Shadow Warrior vous permet d'utiliser un katana dont il est possible d'améliorer les compétences. Le personnage pourra également compter sur de la magie pour améliorer sa santé, son endurance, ou collecter la tête d'un démon pour en faire un railgun.

Une réalisation efficace.

Sur le plan technique, Shadow Warrior affiche un graphisme plutôt efficace. Le level design assure bien des surprises, jonchés de salles cachés et d'ennemis délirants, mais les décors tendent malheureusement à se répéter un peu trop. Cette version PS4 est en tous points identique à son homologue PC (en 1080p et en 60 fps), mais il est bien sur possible de jouer sur PlayStation Vita via la fonctionnalité Remote Play. La jouabilité conserve un caractère très arcade, et on retrouve rapidement tous ses réflexes. Le pavé tactile est également pris en compte pour effectuer des combos et autres mouvements spéciaux, une bonne utilisation de la Dual Shock 4.

La musique reprend les compositions d'époque, autant dire que l'ambiance sonore est de bon acabit, tout comme les doublages américains. En solo, il y aura de quoi faire, avec une campagne d'environ quinze heures à la clé, et un challenge d'un autre temps. En revanche, aucun mode multijoueur n'est proposé, ni même quelconque nouveau niveau depuis la mouture originale parue sur PC.