La série Medal of Honor revient sur consoles, après deux ans d'absence.
Retour au front.
Medal of Honor : Warfighter est la suite directe de l'épisode paru en 2010. Nous retrouvons donc l'unité d'élite Tier 1 lancée à la poursuite d'une bande de terroristes ayant mis la main sur du PETN, un explosif très puissant et qui pourrait causer de nombreux attentats sur la planète. Votre zone de jeu vous enverra aux Philippines, en passant par Dubaï, le Pakistan ou encore la Somalie. Il est à noter que les missions s'inspirent de faits réels. Le développeur Danger Close nous présente une campagne solo assez froide, sans fioriture particulière, et qui tente de s'approcher le plus possible de la réalité. Manette en main, le titre fait son travail, et assure des affrontements d'un grand dynamisme. Le moteur Frostbite 2 (Battlefield 3) assure le spectacle, hélas on déchante assez rapidement face à la flopée de bogues que comportent le jeu ! Certes, un correctif est d'ores et déjà disponible, mais il reste encore beaucoup de travail de finition pour améliorer l'intelligence artificielle, que cela soit celle de vos co-équipiers (qui ont une forte tendance à tirer sur les murs), ou celle des ennemis (qui foncent dans le tas sans bien réfléchir). Qui plus est, le concept de MOH n'a pas beaucoup évolué, et la progression est très scriptée. Vous ne serez jamais vraiment maître de la situation, le titre vous accompagne du début à la fin, ce qui aura le don d'énerver certains joueurs, surtout que l'aventure demeure assez courte. Comptez quatre heures grand maximum, le comble. Quant aux phases de course en voiture (réalisées avec l'aide de l'équipe responsable de Need for Speed), elles sont sympathiques mais on peut se demander ce qu'elles font dans un FPS.
La progression sera dicté par des objectifs dits principaux (exemple "protéger un bâtiment") et chacun d'entre eux effectué permettra d'atteindre un Point de contrôle, et la sacro-sainte sauvegarde. Naturellement, au fil de la partie, quand votre tache semble finie, le jeu vous rajoute encore des quêtes, mais rien d'insurmontable à faire, surtout que, il suffit de se mettre à l'abri quelques secondes pour récupérer de la vie. Comme d'habitude, un large choix d'armes sera mis à disposition.
Un sérieux manque de contenu ...
Techniquement parlant, Medal Of Honor Warfighter est beaucoup plus convaincant que son prédécesseur. Le graphisme s'avère très réussi, et affiche de jolies effets de lumières, même si les décors ne brillent pas par leur originalité. L'animation du jeu est globalement fluide, malgré quelques toussotements de temps en temps. La maniabilité du jeu n'a pas vraiment changé depuis le précédent opus, et on retrouve rapidement ses marques, surtout que la visée est très précise. En revanche, les tirs manquent d'énergie, le comble pour un FPS.
Si DICE avait signé le multijoueurs du précédent Medal of Honor, ce n'est pas le cas cette fois-ci. Mal en a pris à Danger Close, car non seulement la réalisation graphique est moins brillant qu'en solo, et surtout les cartes sont assez courtes. La bonne idée vient du système d'escouade qui permet de déterminer à chaque instant où se trouve votre coéquipier. La partie peut accueillir jusqu'à 20 joueurs, sur huit cartes relativement classiques. Il vous est possible d'incarner des membres des forces spéciales issues de différentes armées. Reste que le système de combat n'est pas d'une grande souplesse, chaque armée disposant de son propre arsenal et de sa classe de départ, et surtout qu'une fois encore, les bogues techniques sont nombreux. Parmi les modes disponibles, on retrouve de la capture de drapeau, du combat à mort en équipe, de la destruction d'objectifs, etc. Les musiques s'avèrent très bien orchestrées et offrent une réussie, même si la présence de Linkin Park au générique peu surprendre. Les bruitages des armes manquent de réalisme pour leur part.
VERDICT
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Medal of Honor : Warfighter revient dans un volet finalement très conservateur. Les bases n'ont en effet que très peu changé, et la campagne solo s'avère de surcroit extrêmement brève. Ajoutons à cela un mode multijoueurs peu motivant et une kyrielle de bogues, et nous obtenons un FPS qui ne manquera pas de décevoir les fans de la série.