Tout a commencé par une question sur la nature des Dieux. Et maintenant, la fin va nous emmener... une fois de plus... aux confins de l'univers. Nous sommes désormais en 2452. Thierry-9, une I.A. développée à partir du cadavre du Dieu Malik, se réveille face à un Jason Hauer âgé. Leurs conversations amènent Thierry-9 à entreprendre un voyage à travers l'espace, le temps et les souvenirs de Malik, afin de retracer le funeste voyage du Vihaan II et de révéler la véritable origine des Dieux.

Commençons par un petit conseil, avant de savourer ce nouveau chapitre prenez un espace de temps pour relire les deux tomes précédents. Ce n'est pas une chose fondamentale, mais cela vous permettra certainement d'avoir une vision plus fraîche de l'histoire et de sa chronologie, affaiblissant efficacement l'impact des sauts temporels présents dans l'intrigue et vous permettant une lecture plus "libre". Cette maxi-série publiée en version originale par Boom Studios n'est pas parfaite, elle souffre un peu de l'effet de saut temporel à répétition, mais elle conclut son épopée de manière efficace et assez satisfaisante, jouant avec le concept de la vie, de la mort et de ce qui est vraiment vivant, un mélange d'intrigues politiques, de réflexions religieuses, de batailles et d'IA qui nous a convaincu et qui se classe parmi les meilleures séries de fantasy disponibles sur le marché US dans la dernière période, grâce aussi à une durée somme toute contenue. La révélation que la révolution informatique de la fin du 24e siècle est survenue parce que l'humanité a trouvé l'esprit des dieux et les a traités comme des disques durs gratuits, enregistrant dessus comme un enfant enregistrant sur la bande de mariage, ressemble beaucoup à quelque chose d'humain ferait. Le bon Simone Di Meo quant à lui est clairement à l'aise avec le projet et le sujet, il libère des planches absurdes et contribue certainement à augmenter la valeur de l'ensemble de la lecture, avec des angles fous et des couleurs absolument magnifiques ; même s'il est difficile de se souvenir de qui tout le monde est censé être, ils ont toujours l'air grandioses. Mais la conclusion de l'histoire est parfaite, la boucle est bouclée et l'envie d'en avoir plus n'est que le symptôme d'une BD bien faite !