Fate/Apocrypha est une série qui a connu seize tomes aux éditions Kadokawa Shoten. Il s'agit de l'adaptation d'une série de romans japonais de type "light novel" (cinq volumes parus). L'intrigue évolue dans un monde parallèle à Fate/Stay Night, où le Saint-Graal a quitté Fuyuki après la Troisième Guerre où se sont affrontés sept mages pour le contrôle du précieux calice. Le gouvernement décida d'intervenir et le Graal fut dérobé pendant de nombreuses années, ce qui brida considérablement les pouvoirs des mages. Dans les années 2000, à la même époque que la Cinquième Guerre du Graal, le groupe qui aurait mis la main sur le Graal, Yggdmillenia, déclare ouvertement sa sécession de l'Association des Mages et qu'ils sont en possession du calice. L'Association dépêche cinquante magi pour la récupérer, mais tous sauf un sont instantanément abattus par Lancer of Black. L'unique survivant parvient à activer le système de réserve du Grand Graal, permettant la convocation de quatorze Servants au total. Divisés en deux factions, ces derniers s'engagent dans une lutte à mort pour obtenir le calice divin.

Jeanne d'Arc, dégainez votre épée ! Après 60 ans d'attente et d'innombrables épreuves, Amakusa Shiro vise le salut de toute l'humanité et le paradis. Il a tout mis en œuvre pour atteindre cet objectif, et le moment est désormais venu d’en faire une réalité. Sur leur chemin se dresse la sainte Jeanne d'Arc. Bien que leur objectif soit le même – « le salut de toute l’humanité » – leurs méthodes sont totalement incompatibles. Les deux saints s’affrontent désormais sur ce qui est le plus important : le résultat ou le processus qui y conduit. Avec ce tome, on se rapproche de plus en plus de la fin de la série. L’ambiance devient d’ailleurs beaucoup plus sombre et tendue, ce qui renforce l’attente autour du dénouement. Ce volume répond à pas mal de questions notamment sur le Noble Phantasm de Shakespeare. Dans l’anime, la fin était trop rapide et laissait de grandes zones d’ombre. Nous attendions donc beaucoup de l’adaptation écrite pour avoir plus d’explications, et pour l’instant nous ne sommes pas déçus. Une grande partie de ce tome est consacrée au combat entre Jeanne d’Arc et Shakespeare, notamment autour de son Noble Phantasm. Cette scène passe très vite dans l’anime, ce qui la rend difficile à comprendre. Ici, elle est mieux exploitée, même si le revirement de situation final reste un peu trop brutal : une ou deux pages supplémentaires n’auraient pas été de trop. Nous avons beaucoup apprécié le développement du personnage de Gilles de Rais, bien mieux utilisé ici pour faire avancer l’histoire. De même, l’attaque finale de Jeanne d’Arc est très réussie, même si sa mise en scène diffère un peu de celle de l’anime. À noter aussi que d’autres personnages secondaires comme Sieg et Astolfo commencent à être plus mis en avant, ce qui donne encore plus de profondeur au récit. Il faut espèrer que le dernier tome saura répondre aux questions restantes, notamment autour de la Troisième Magie, et qu’il sera aussi satisfaisant que ceux parus jusqu’à présent.