Alex est journaliste et traverse une mauvaise passe. Alors que sa femme vient de le quitter, son esprit est ailleurs et il oublie d'obtenir un visa pour se rendre en Syrie et interviewer Bachar El Assad. Après les récriminations de la rédaction et le visionnage des infos mentionnant la mort du demi-frère du dictateur Nord coréen, une idée lui vient. Pour se rattraper, il va infiltrer ce régime et réaliser un reportage. Avec l'aide de sa collègue Marise, ils vont échaffauder un plan pour intégrer un voyage d'affaire en tant que négociant en chocolat. Ils vont créer de toutes pièces une légende sur mesure pour infiltrer le pays de Kim Jong-Un, pour pourquoi pas, le rencontrer. Une belle aventure rocambolesque, d'autant plus hallucinante qu'elle est véridique.

Il faut donc bien sûr souligner l'incroyable épopée vécu par les deux journalistes, qui ont pris des risques inouïs pour réaliser leur travail d'information, leurs capacités d'imagination et d'adaption pour relever ce défis assez incongru. Avec une telle histoire, il semble évident que les personnages vivent l'incroyable. Aussi, les auteurs ont bien fait d'ajouter ces soliloques intérieurs, ces petites réflexions de jugement, de peur ou de surprise. Elles donnent à la BD un ton très humain et réel. On s’attache beaucoup aux personnages singuliers, l'histoire ne parle pas de façon détaillée des origines de cette dynastie familiale qui règne sur tout un pays, mais se concentre sur les aspects visibles, tentée d’être caché, d'une dictature qui affame et manipule sa population. Concernant le dessin de Fanny Briant, il illustre le récit d'une manière très comique car chaque situation est tout bonnement ahurissante. C'est un dessin simple mais qui fait mouche. Il ne s'encombre pas de surplus pour seulement signifier le plus important et nous plonge facilement dans le décor.