AUSSI IMPENSABLE QUE CELA PUISSE PARAÎTRE...
Les couvents comme celui que vous allez découvrir dans ce roman ont réellement existé. Des couvents au sein desquels des jeunes ?lles étaient enfermées, contraintes de travailler dans des conditions extrêmes, en proie à la violence et aux humiliations, a?n d’expier des prétendus péchés. Les premières blanchisseries de la Madeleine, puisque c’est ainsi qu’on les appelait, sont apparues en Irlande au XVIIIe siècle (mais aussi en Suède, en Australie, au Canada). Des familles y envoyaient leurs ?lles, parfois dès l’âge de dix ans, pour éviter la honte et le déshonneur. Il s’agissait de jeunes ?lles violées, enceintes hors mariage ou qui se comportaient de façon jugée légère par rapport aux moeurs très rigides de l’époque, imposées par une Église catholique qui jouissait d’un pouvoir immense. Certaines y étaient même enfermées par précaution, simplement parce qu’elles étaient « trop jolies » et qu’elles avaient donc davantage de risques de « pécher » (la plupart du temps, on considérait que le responsable du viol était celui qui l’avait subi). Ces couvents prirent le nom de blanchisseries ou couvents de la Madeleine, en référence à Marie-Madeleine qui a lavé les pieds de Jésus en signe de repentance. Ces établissements ne tardèrent pas à se transformer en camps de travail forcé, avec sévices corporels et psychologiques, viols, humiliations, brimades quotidiennes, isolement et sous-alimentation. Les jeunes ?lles enceintes étaient contraintes à abandonner leur bébé. Celles qui réussirent à en sortir n’osèrent pas en parler. À l’époque, la parole de ces ?lles n’avait aucune valeur face à l’institution religieuse, et pour celles qui souhaitaient fonder un foyer, la honte et le mépris associés au statut d’ancienne « Maggie » aurait dissuadé tout
Parution : 15/01/2025
Prix : 15,90 €
Pages : 288
Format : 145 x 220 cm
Façonnage : broché