Si tout a commence? il y a tout juste 25 ans avec un fanzine e?tudiant, « Le Spon », la maison d’e?dition bruxelloise L’employe? du moi a parcouru un sacre? chemin depuis sa cre?ation. Au de?but des anne?es 2000, dans la ligne?e de maisons d'e?dition de bande dessine?e alternative franc?aises comme L'Association ou Corne?lius, ce sont surtout les re?cits autobiographiques et autofictionnels qui marquent nos premiers pas en tant qu'e?diteur. L’histoire officielle ne le dit pas, mais on pourrait interpre?ter le sens du « moi » de notre nom comme un marqueur a? notre affinite? originelle pour les formes de l’intime.
Nous avons progressivement fait parai?tre de plus en plus de livres, et la fiction s’est invite?e dans notre catalogue jusqu’a? y occuper une place de premier plan. Certains commentateurs ont tente? par le passe? de nous coller des e?tiquettes - re?cits adolescents, histoires de skaters, focus sur la nouvelle ge?ne?ration ame?ricaine - mais sans les renier, nous les trouvions trop re?ductrices. Si la qualite? des re?cits - leur structure, leur densite? narrative et leur identite? graphique - s'est rapidement impose?e comme essentielle a? nos yeux, nous avons toujours cherche? a? faire e?voluer notre ligne e?ditoriale en e?largissant notre horizon, tant narrativement que ge?ographiquement. Toutefois, il nous semble important aujourd'hui de prendre le temps de rede?finir le cœur de notre activite? d’e?diteur.
Comment re?sumer notre proposition culturelle et artistique alors que nos productions sont he?te?roclites, mouvantes et que le champ des possibles parai?t sans limites ? C’est a? cette question que nous allons tenter de re?pondre au fil de cette exposition Ping-Pong Club. Un nom qui refle?te l'importance du collectif au sein duquel chaque membre partage ses ide?es et ses gou?ts pour les faire rebondir chez les autres. Cela e?voque aussi notre manie?re de travailler, base?e sur un jeu d'e?changes permanent.
Quatre grandes the?matiques - la re?interpre?tation des re?cits de genre, le ro?le de l’intime, la chose politique et l’itine?raire qui me?ne de l’adolescence a? l’a?ge adulte - seront de?veloppe?s et illustre?s gra?ce a? une se?lection de plus de 150 planches originales. L’exposition qui se de?roulera du 28 mars au 14 septembre 2025 au Muse?e de la BD de Bruxelles, fera dialoguer les œuvres les plus re?centes (et a? parai?tre) du catalogue, qui compte a? ce jour plus de 130 parutions.
Pour ses 25 ans, L’employe? du moi lance Ping-Pong, une nouvelle collection visant a? remettre un coup de projecteur sur certains ouvrages de son fonds. Elle pre?sentera, dans un format identique ou le?ge?rement plus petit que l’original, des titres de notre catalogue e?puise?s depuis un certain temps qui, au vu de leur succe?s aupre?s des lectrices et lecteurs, me?ritaient une seconde vie.
Chacune de ces re?e?ditions profitera d’une maquette flambant neuve a? la fois sobre et e?le?gante et sera pourvue d’une illustration de couverture ine?dite, imagine?e spe?cialement par son auteur. En optant pour ce nouveau format, une reliure souple avec jaquette et une fabrication similaire pour chaque livre de la collection, nous pouvons ainsi proposer un prix de vente tre?s de?mocratique.
Le nom de la collection fait par ailleurs re?fe?rence au titre de notre re?trospective au Musée de la BD de Bruxelles, « Ping-Pong Club », qui met en e?vidence notre fac?on de travailler en tant que collectif e?ditorial affinitaire et inde?pendant. Mais aussi notre passion pour l’œuvre de Taiyo? Matsumoto et les parties de tennis de table qui ont rythme? la vie de notre atelier historique.
