DOOM
Plate-forme : PlayStation 4
Date de sortie : 13 Mai 2016
Résumé | Test Complet | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
FPS
Multijoueur :
Oui
Jouable via Internet :
Oui
Test par

Nic007


8/10

Après de nombreux retards et même un reboot du projet, le quatriième épisode de DOOM est enfin disponible.

Seul sur Mars ... ou presque

Développé par id Software avec l'assistance de MachineGames (Wolfensten The New Order), DOOM débute sur la planète Mars où le centre de recherche de l'Union Aérospatiale Corporatiste est envahi par de puissants démons, après avoir ouvert une faille dimensionnelle vers les Enfers. Vous incarnez un Marine qui se réveille sur une table d'opérations démoniaque, et qui est sur le point de se faire décapiter ! Il faudra progresser dans de longs niveaux en éliminant les créatures diaboliques, trouver une carte d'accès ou un code pour débloquer sa route, le tout sur fond de violence exacerbée (d'où le 18+). La campagne solo ne fait clairement pas dans la dentelle, avec un arsenal tout droit sorti d'un film d'horreur, notamment les séquences d'exécutions dites "glory kills" (introduites dans Brutal DOOM), des attaques physiques qui permettent de récupérer de la vie et des munitions. Car DOOM a conservé les codes des FPS à l'ancienne, sans régénération automatique de la santé ni même de système de couverture. Quelques items bonus sont néanmoins présents (invincibilité, célérité, etc), ainsi que des trousses de soin ou encore des armures. Vous pourrez également collecter des drones pour améliorer les capacités de votre armement, voire débloquer un tir alternatif, et aussi booster votre bouclier.

Les développeurs n'ont pas revu les mécaniques d'origine, et le moins que l'on puisse dire c'est que le gameplay du jeu est rustre et très old school, mais pas déplaisant pour autant. Les monstres disposent d'une intelligence artificielle nettement plus alerte que dans DOOM 3, et il est parfois surprenant de les voir se téléporter aléatoirement devant votre avatar. Cependant, l'action ne manque pas, et le titre demeure toujours très défoulant. Grâce à la fonctionnalité SnapMap, il sera possible de créer vos propres niveaux, et de les partager sur Internet. En multijoueurs, le constat est beaucoup plus mitigé, et les parties manquent de souffle, faute d'une animation dynamique et d'une bande son soignée. Cette partie a été conçue par Certain Affinity et comporte huit modes de jeux sur douze cartes.

Une réalisation à la hauteur ?

Graphiquement parlant, DOOM affiche une réalisation plutôt efficace (1080p, 60fps). Les jeux de lumière apparaissent très réussis, le rendu à l'écran se montre coloré, et la direction artistique est moins linéaire qu'on aurait pu le penser. DOOM c'est avant tout une ambiance, qui est parfaitement mise en scène. Les animations sont très efficaces et assez coulées, cependant les temps de chargements sont très longs sur consoles. La jouabilité est dans l'ensemble bien adaptée à la manette, mais le rythme de jeu est clairement en deçà de la mouture PC. Au couple clavier/souris, l'aventure gagne clairement dynamisme, surtout qu'il faudra faire beaucoup d'allers-retours durant la progression, même si le personnage court en permanence. On retrouve un bouton pour sauter, un autre pour s'accroupir, un pour tirer et un autre pour sortir sa tronçonneuse (qui requiert d'ailleurs de l'essence pour fonctionner). Bien sur, il est possible de jouer directement sur la PS Vita grâce à la fonctionnalité Remote Play, mais les sensations apparaissent moins immersives encore.

Côté son, les musiques et bruitages contribuent à renforcer l'immersion. Hélas le mixage audio manque de modernité, malgré la qualité des musiques de Mick Gordon. Quant aux doublages français, ils sont plutôt amusants, mais ce n'était sans doute pas l'objectif cherché. Plus concrètement, on retrouve une approche série B, avec une intonation parfois étonnante, cependant, le jeu est localisé c'est déjà ça. Le grand point fort de DOOM reste sa durée de vie. On dépassera facilement la quinzaine d'heures avec les nombreuses choses à faire. Cela passera par la collecte de figurines (deux par niveau), la découverte de salles "nostalgiques", mais aussi des objectifs secondaires comme des arènes pour l'obtention de runes augmentant vos capacités de façon passive. L'épilogue est 'ailleurs particulièrement abrupte, ce qui laisse entendre une possible suite ... ou une extension.

VERDICT

-

Avec ses mécaniques old school et son univers rustre, DOOM est clairement un jeu pensé pour les nostalgiques qui retrouveront là un jeu de tir particulièrement nerveux et redoutable. Les habitués à Call of Duty et Battlefield auront quant à eux beaucoup plus de mal se familiariser avec une jouabilité qui ne pardonne aucune erreur.

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