Metal Gear Solid V : The Phantom Pain
Plate-forme : PlayStation 4
Date de sortie : 01 Septembre 2015
Résumé | Test Complet | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
Action/Aventure
Multijoueur :
Oui
Jouable via Internet :
Oui
Test par

Nic007


8.5/10

Après un court prologue l'an dernier, le véritable Metal Gear Solid V est enfin disponible sur consoles.

Un épisode attendu.

Metal Gear Solid V : The Phantom Pain prend place neuf ans après le prologue Ground Zeroes. Récemment sorti d'un coma dans lequel il était plongé depuis 1975, le mercenaire Big Boss n'est plus que l'ombre de lui même. Amputé d'un bras, le héros va devoir se remettre dans le bain dès les premières minutes du jeu, puisque des assassins débarquent à l'hôpital chypriote pour achever le travail. Des hommes issus de la nébuleuse Cipher, déjà à l'origine de la destruction de la Mother Base. Grâce à l'aide du mystérieux Ishmael, mais aussi d'Ocelot (ancien ennemi de longue date), Big Boss parvient finalement à s'échapper du guet-apens. Débutant en Afghanistan en 1984, la première mission de Big Boss, accompagné d'Ocelot (décidément), consiste à libérer Kazuhira Miller, son partenaire, des mains des forces soviétiques qui ont envahi le pays. Mais le grand objectif du jeu sera de redorer le blason des MSF (Militaires Sans Frontières), devenu Diamond Dogs depuis la disparition de leur base par le commando XOF de Skull Face, et de reconstruire son armée privée.  Les Diamond Dogs se sont établi en mer sur une plate-forme off-shore nommé Outer Heaven, la nation des soldats libres. En posant un harnais avec un ballon auto-gonflant sur un objet ou un personnage quelconque, il sera emporté directement dans votre structure, véritable camp d'entraînement et de recherche & développement. N'espérez toutefois pas découvrir des vendeurs d'armes et d'équipements, ni de véritable civilisation, vous demeurez essentiellement seul face à l'adversité. Heureusement, Big Boss dispose de compagnons sur le terrain (D-Horse, D-Walker) et d'atouts tactiques (Quiet et D-Dog) qui gagneront eux aussi en équipement durant la partie.

Le jeu prend place dans un monde ouvert, une première dans la série,  et les approches directes sont à présent permises. La planification de vos mouvements se fait grâce à la paire de lunettes (jumelles) dont dispose Snake, qui vous permettra de marquer les ennemis et d'obtenir des informations. L'approche furtive est toujours de mise, et sur ce point le titre ne pardonne pas. Si vous êtes dans la lumière et que l'ennemi vous repère, l'alarme sera donnée. Néanmoins, si vous vous faites prendre, Big Boss dispose d'un atout dans sa manche, l'effet "bullet time". Tel un Matrix par exemple, le jeu se met au ralenti lorsque l'ennemi vous surprend et vous avez l'occasion de vous débarrasser du soldat avant qu'il ne donne l'alerte. II est également possible d'interroger les ennemis pour leur soutirer des informations utiles, et même de se déplacer à cheval dans les deux environnements traversés, à savoir l'Afghanistan donc, mais aussi l'Afrique. La narration s'avère plus fluide que par le passé, et les cinématiques d'une demi heure sont remplacés par des cassettes à collecter, et qui renseigneront sur le background du jeu durant vos diverses missions. Bon point, il est possible de se déplacer très rapidement en hélicoptère ou via un système de livraison de cartons. L'iDroid servira pour sa part de véritable soutien logistique, permettant de commander du matériel, des compagnons d'armes, ou encore un appui aérien.  Outre le classique fusil tranquillisant (silencieux), Big Boss dispose de fusils mitrailleurs, d'un lance-roquette, et peut même emprunter des véhicules. Une chance, l'intelligence artificielle s'avère plus réactive que dans les précédents opus. Lorsqu'ils auront aperçu votre silhouette, les gardes resteront en alerte pendant un moment, et chercheront votre position attentivement. Certes, quelques scripts sont toujours défaillants, avec des ennemis qui tirent à vue sur votre dernière position connue alors que vos avez depuis le temps atteint l'ombre.

Techniquement performant.

Metal Gear Solid V : The Phantom Pain tourne sur le moteur Fox Engine. Autant le dire tout de suite, cet outil a été pensé pour fonctionner aussi bien sur la nouvelle génération de console que l'ancienne. Cette édition PS4 affiche un graphisme relativement convaincant, une animation globalement stable (en 60 images par seconde), des effets spéciaux bien gérés (notamment l'éclairage et la pluie), et un cycle jour/nuit très convaincant. Pour faire avancer le temps, le cigare sera très utile. En revanche, les ennemis manquent encore de variété, et leurs visages ne sont pas toujours très détaillés (au contraire de Big Boss).  D'un point de vue générale, cette édition s'avère plus réussie techniquement que la mouture Ground Zeroes, avec des décors d'une grande variété et un monde ouvert vaste, offrant deux théâtres d'opération très différent . La prise en main reste globalement fort accessible, et l'inventaire a été repensée. Désormais Big Boss ne peut récolter que des armes, dont celles de ses ennemis. Le Codec n'existe plus et il suffit de presser la gâchette pour entrer en contact avec votre opérateur. L'aventure promet de longues heures de jeux, la campagne occupera une soixantaine d'heures, sans compter les nombreuses missions secondaires (neutralisation de cibles, rail shooting, destruction d'objectifs, récolte d'informations, etc). Vous pourrez aussi tenter de récupérer tous les ''patchs'' et les cassettes qui sont dissimulées dans le jeu, et vous essayez au futur mode en ligne (dès le 6 octobre).

The Phantom Pain dispose de deux modes de difficultés soit un mode Normal (très facile) et un mode difficile (pas vraiment exigeant). La musicalité est incontestablement l'un des points forts de la saga Metal Gear Solid. Les thèmes de Ludvig Forssell, Akihiro Honda et Harry Gregson Williams sont toujours très inspirés, tandis que le doublage anglais est très immersif (Kiefer Sutherland remplace David Hayter au doublage de Big Boss). De nombreux thèmes sont abordés (la génétique, l'eau, les enfants soldats, le pétrôle, le nucléaire, les ressources naturelles, etc) et confèrent un aspect philosophique si chère à Kojima. PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play, et le résultat s'avère assez efficace.

VERDICT

-

Metal Gear Solid V : The Phantom Pain est un épisode novateur. Un véritable effort a été fait pour rendre la progression plus fluide et intuitive, tandis que la réalisation s'avère chatoyante et très cinématographique. Un ultime épisode de MGS version Kojima vaste et captivant.

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