Cet ouvrage n'est pas un épisode inédit, mais une semi intégrale composée de deux albums agrémentés d'un dossier historique de six pages. On retrouve tout d'abord Les Bleus tournent cosaques (tome 12, 1977), un opus où une nouvelle fois Chesterfield, sergent discipline de l'armée du Nord des États-Unis, et Blutch, caporal toujours prêt à jouer les déserteurs, font ce qu'ils peuvent pour échapper aux ennuis, mais aussi aux ordres de leurs supérieurs parfois bien surprenant. En effet, nos héros doivent aider le capitaine Stark à recomposer son régiment de cavalerie totalement décimé suite à de mauvaises décisions stratégiques sur le terrain (forcément). Les nouvelles recrues viennent de tous horizons, notamment de Russie, Pologne et d'Ukraine. Ces fameux Cosaques sont des mercenaires qui savent se vendre au plus offrant (et la Russie est très affaiblie depuis la guerre de Crimée). L'épilogue s'avère d'ailleurs très surprenant compte tenu des rapports géo-politiques actuels. Dans Arabesque (tome 48, 2005), la trame change considérablement puisqu'il ne s'agit d'une succession de courtes séquences comiques sur le thème d'Arabesque, le cheval du Caporal Blutch. Forcément, l'intrigue est beaucoup légère et drôle que dans la première partie !

Les aventures des Tuniques Bleues s'inspirent souvent de faits réels ayant eut lieu durant la guerre de Sécession, et nous envoient régulièrement loin des sentiers battus, et réservera quelques surprises. Naturellement, chasser le naturel, il revient au galop, et Chesterfield ne manquera pas de placer Blutch à nouveau dans l'embarras, avant de faire encore de faire les frais de sa maladresse légendaire. Les dessins sont assez plaisants, même si on observera une grande différence dans le traitement des deux albums, 28 ans les séparant après tout. Le scénario n'est clairement pas porté sur l'action, et on imagine très bien dès le début que le salut des Tuniques Bleues ne viendra pas des deux bras cassés envoyés en première ligne ...