La Vénus à la Fourrure
Plate-forme : DVD
Date de sortie : 09 Avril 2014
Résumé | Test Complet
Editeur :
Développeur :
Genre :
film
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Nic007


8/10

Réalisé par Roman Polanski.

Après une journée passée à auditionner des comédiennes pour la pièce qu'il s'apprête à mettre en scène, Thomas désespère de trouver la perle rare, et soulage ses nerfs au téléphone sur la performance des candidates qu'il a réussi dans ce théâtre parisien. Aucune fille ne trouve grâce à ses yeux, et il se prépare à partir quand Vanga surgit. Apparemment, cette jeune femme délurée n'a pas du tout le profil pour décrocher le rôle principal. Elle semble vulgaire, pas vraiment très vive, mais un peu forcé par le temps, Thomas décide de lui laisser sa chance. Il assiste alors à la métamorphose de Vanda qui connaît toutes les répliques par cœur, et qui comprend parfaitement le personnage. Elle ressemble même physiquement (elle a apporté des costumes et des accessoires pour sa prestation) à ce que Thomas avait en tête dans son récit. A tel point que ce dernier semble quelque peu troublé au fil à mesure que l'audition avance ...

Il n’y a pas à dire mais Roman Polanski, en adaptant La Vénus à la fourrure de Leopold von Sacher-Masoch (qui donna son nom au masochisme), a su faire sien ce texte tant nous y retrouvons ce qui fait l’essence même de toute son œuvre : huis clos, relation maître/esclave ou comédienne/metteur en scène, manipulation, machiavélisme, séduction, fantasme et fascination funeste. Et on s’amuse des mises en abyme du réalisateur en piochant allégrement dans sa filmographie pour y retrouver quelques références (la coupe de Mathieu Amalric fait furieusement penser à celle de Polanski dans Le Bal des vampires, les relations sado-masochistes rappellent Lunes de fiel, le travestissement ramène Le locataire en mémoire sans oublier le petit côté satanique évoquant La Neuvième Porte). Saluons enfin la performance des acteurs, Mathieu Amalric en double stupéfiant de Polanski et Emmanuelle Seigner, toujours aussi provocante que démoniaque.

VERDICT

-

Un huis-clos fascinant. Polanski installe magistralement une ambiance avec les ambiguïtés qu'elle véhicule. Le script, intelligent, joue sans arrêt entre ruptures de tons et tensions. Au-delà, Polanski nous livre une forte réflexion sur le pouvoir, le métier de comédien... Entièrement porté par ses deux comédiens, le film est une franche réussite, émaillée de quelques longueurs qui plombent parfois le rythme.

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