La Venin tome 4 : Ciel d'éther (Edition noir et blanc)
Plate-forme : Bande Dessinée
Date de sortie : 01 Novembre 2023
Résumé | Test Complet
Editeur :
Développeur :
Genre :
Bande dessinée
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Redaction


8/10

Scénario et dessin : Laurent Astier

Novembre 1900 à New York. Il en reste deux. Deux des hommes qu'Emily accuse pour la mort de sa mère, deux des hommes sur lesquels elle - désormais connue sous le nom de "Venin" et recherchée partout - veut toujours se venger. Mais soudain, tout est différent. Parce que récemment, Emily a appris que sa mère était toujours en vie. Et qui plus est : elle tombe amoureuse de sa prochaine « victime », l'architecte Stanley Whitman. Pendant ce temps, les deux agents de Pinkerton ne chôment pas non plus, ils recherchent également les noms des deux hommes « de gauche » et espèrent attraper Emily avant son prochain crime. Et puis il y a l'Indien qui suit Emily partout où elle va depuis quelques temps déjà. Enfin, la première confrontation a lieu dans le Fuller Building, encore en construction et désormais connu sous le nom de Flatiron Building, l'un des monuments de Manhattan .

En attendant la conclusion finale au prochain album, Laurent Astier embarque son héroïne sur les pentes savonneuses du doute. Tandis qu’Emily poursuit son ascension new-yorkaise, de nombreux retours en arrière permettent de recontextualiser sa formation de future pistolera fatale et vengeresse. Pourtant, dans cet épisode l’amour serait presque plus fort que la haine profonde ancrée dans la damoiselle, allant jusqu’à remettre en question l’ensemble de sa mission punitive. Emily paraît un peu plus fragile, moins sure d’elle et de ses actions, prête à tenter de se poser pour profiter de sa nouvelle vie rêvée. Elle s’interroge alors (un peu) sur ce qu'elle a accompli et doit encore accomplir. Néanmoins, le destin qui semble se profiler devant elle pour le dernier épisode, la condamne pour l'instant à se transformer en une version pré-amnésique de XIII. L'hubris finira-t-il par prendre le pas ? Parallèlement, Astier pousse à l'extrême l'intégration de l'intrigue dans les événements historiques et l'apparition de personnages historiques. Nous rencontrons ainsi Charles Dana Gibson, illustrateur et dessinateur bien connu, ou encore la plus tard  la danseuse scandaleuse Evelyn Nesbit. Et deux hommes nommés Butch Cassidy et Sundance Kid jouent également un petit mais sympathique rôle de soutien dans un épisode. Le dessin de Laurent Astier joue agréablement sur la douceur de la jeune femme. Les couleurs de Stéphane Astier jouent sur des tonalités de photos sépia sur lesquelles le filtre lumière aurait été actionné à fond. L'effet donne la curieuse impression de redynamiser artificiellement des images anciennes très sombres au départ. Pas désagréable, mais particulier. Cette nouvelle édition noir et blanc se caractérise par un plus grand format qui permet d'apprécier encore mieux le détail de chaque planche. L'album est également complété par un cahier graphique de sept pages.

VERDICT

-

En attendant la conclusion finale, c'est l'heure du doute pour Emily. Le volume dépasse une fois de plus son prédécesseur, avec une héroïne qui, malgré toute sa persévérance et son sang-froid, trébuche parfois et montre des émotions. Et avec un ensemble de personnages désormais considérables et récurrents, qu'ils soient amis, alliés ou poursuivants d'Emily. Laurent Astier brille également stylistiquement et visuellement. New York contraste avec le décor western classique montré dans les flashbacks.

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